Suite aux précédents articles sur la transition hivernale et pour complémenter nos propos, abordons les pathologies associées, comme notamment la fameuse gale de boue…
Quelles sont les signes de la gale de boue ?
Les lésions se localisent généralement sur les membres, notamment au niveau des paturons.
On observe des croûtes suintantes, un gonflement et une perte de poils sur une zone rouge rosée et craquelée. Les croûtes accumulent les poils sous forme de « pinceau ».
Les chevaux vivant au pré sans couverture peuvent présenter des lésions sur le dos et la croupe à cause de l’humidité du poil.
Comment traiter cette maladie ?
La bactérie est très résistante : elle forme des spores qui peuvent persister jusqu’à deux ans dans le milieu extérieur, notamment au niveau des croûtes.
Le traitement est relativement simple et efficace s’il est accompagné de mesures hygiéniques :
– Tondre les membres pour éviter le maintien de l’humidité
– Nettoyer et désinfecter les croûtes avec de la chlorhexidine ou de la Bétadine scrub, puis rincer abondamment et sécher complètement.
– Le vétérinaire peut ensuite choisir de mettre le cheval sous antibiotiques par voie locale et/ou générale.
– Appliquer une pommade cicatrisante et protectrice sur les croûtes.
⚠️ Attention à ne pas confondre la gale de boue avec la véritable gale qui est parasitaire, la teigne, les poux ou l’eczéma des chevaux lourds. Ces pathologies apparaissent indépendamment de l’humidité. Votre vétérinaire pourra faire un prélèvement pour poser un diagnostic de certitude.
Qu’est-ce qui cause la maladie de la gale de boue (aussi connue sous le nom de dermatophilose) et quand apparait-elle ?
Elle est due à une bactérie (Dermatophilus congolensis) qui prolifère dans des milieux humides et des éléments abrasifs comme la poussière ou le sable.
C’est pourquoi elle apparait surtout en hiver avec une météo humide, mais aussi en été via des phénomènes de photosensibilisation chez les chevaux à robe claire.
Une mauvaise hygiène environnementale du cheval comme la litière souillée qui s’accumule, des flaques de boues dans le pré, favorisent la prolifération de la bactérie…
Y-a-t-il des chevaux plus à risques?
Il a été démontré que les chevaux à peau et muqueuses peu pigmentées (roses) sont plus sensibles. L’état de santé joue aussi un rôle dans l’infection : un animal immunodéprimé ou en mauvais état général sera plus enclin au développement de la bactérie…
Et vous, avez-vous eu des cas de gale de boue chez vos chevaux?